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REER ou CELI : le guide complet

Mis à jour 9 septembre 2025

Pour vous aider à vous préparer à la retraite, le gouvernement propose deux régimes d’épargne intéressants : le Régime enregistré d’épargne-retraite (REER) et le Compte d’épargne libre d’impôt (CELI). (Il existe aussi le Compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP), mais concentrons-nous ici sur les deux premiers.) Ces comptes offrent des avantages fiscaux et vous permettent d’investir dans des actions, des obligations, des FNB et d’autres placements pour faire fructifier votre argent à long terme.

Le REER et le CELI sont tous deux de précieux alliés pour planifier votre retraite, mais chacun a ses particularités. Selon vos objectifs et votre niveau de revenu, l’un peut être plus avantageux que l’autre. Voici un tour d’horizon des principales différences pour vous aider à choisir celui qui correspond le mieux à votre situation.

(P.-S. Vous vous demandez combien vous devez mettre de côté pour la retraite? Essayez notre calculateur gratuit.)

Quelle est la différence entre un REER et un CELI?

Avant de voir à qui ces comptes conviennent le mieux, voyons d’abord les particularités de chacun.

CELI

Le CELI, ou compte d’épargne libre d’impôt, est un compte de placements dont les gains ne sont pas soumis à l’impôt. Tout ce qui s’y trouve est donc à vous. (Pas mal comme incitatif à l’épargne, non?) Ne vous laissez pas avoir par son nom – c’est bien plus qu’un « compte d’épargne ». Le CELI fonctionne en fait comme un panier de placements dans lequel vous pouvez mettre des FNB, des CPG, des actions, des obligations ou même, oui oui, des comptes d’épargne. Il vous donne donc accès à autre chose que le faible rendement (souvent inférieur à 1 %) des comptes d’épargne ordinaires : vos économies peuvent vraiment travailler pour vous.

Autre avantage : vous pouvez retirer de l’argent de votre CELI à tout moment, sans pénalité. La seule limite concerne le montant de vos cotisations annuelles, fixé par le gouvernement et révisé chaque année.

Mis en place en 2009 par le gouvernement canadien pour encourager l’épargne, le CELI a ceci d’unique : comme l’argent que vous y investissez a déjà été imposé, vous n’avez rien à payer au moment de le retirer.

REER

Le REER, ou Régime enregistré d’épargne-retraite, est un autre programme créé par le gouvernement pour encourager l’épargne en vue de la retraite. C’est ce qu’on appelle un compte à avantages fiscaux : chaque cotisation réduit l’impôt à payer pour l’année en cours. Contrairement au CELI, où ce sont les gains qui sont exempts d’impôt, le REER offre son avantage dès la cotisation. Concrètement, l’argent que vous y versez est déductible la même année. L’impôt sera prélevé plus tard, au moment du retrait – généralement à la retraite, quand votre taux d’imposition est plus bas. Bref, le REER est une façon efficace de réduire vos impôts dès maintenant.

Comme le CELI, le REER est soumis à un plafond de cotisation, c’est-à-dire le montant maximal que vous pouvez y verser chaque année. Ce plafond, ou droits de cotisation, commence à s’accumuler dès que vous gagnez un revenu et il est propre à chacun·e, puisqu’il tient compte à la fois du plafond de l’année en cours et des droits inutilisés des années précédentes.

En plus du plafond de cotisation, il existe le plafond de déduction : c’est le montant que vous pouvez effectivement retrancher de votre revenu imposable. Comme les cotisations versées dans un REER réduisent l’impôt à payer, l’ARC fixe chaque année une limite pour chaque personne admissible. En 2025, ce plafond correspondra au plus petit des deux montants suivants : 18 % du revenu gagné l’année précédente ou 32 490 $.

Et les CPG, dans tout ça?

Un CPG (certificat de placement garanti) fonctionne un peu comme un compte d’épargne, sauf que votre argent est placé par la banque pour une période déterminée. En pratique, vous prêtez votre argent à l’institution financière, qui l’investit à votre place.

Les CPG sont appréciés pour leur faible risque, mais leur rendement l’est tout autant (souvent inférieur à 1 %). Votre argent ne fructifie pas autant qu’il le pourrait et risque même de perdre de la valeur réelle si l’inflation annuelle est plus élevée. Autre gros bémol : contrairement au REER ou au CELI, les CPG n’offrent aucun avantage fiscal. Les intérêts que vous recevez sont imposables et vos dépôts ne donnent droit à aucune déduction. Vous pouvez toutefois détenir un CPG dans un REER ou un CELI, et ainsi profiter des avantages fiscaux de ces comptes.

Quand cotiser au REER plutôt qu’au CELI?

Maintenant que nous avons vu les principales différences entre le REER et le CELI, une question demeure : lequel devriez-vous privilégier? La réponse dépend surtout de votre revenu actuel, de ce que vous prévoyez gagner dans l’avenir, de vos habitudes de consommation et de vos objectifs d’épargne. Dans un monde idéal, on pourrait tous cotiser à la fois au REER et au CELI et atteindre le maximum permis chaque année. Mais dans la réalité, ce n’est pas toujours possible. Il s’agit donc de déterminer lequel de ces comptes s’adapte le mieux à votre situation et à vos objectifs financiers. Voici quelques exemples où l’un peut être plus avantageux que l’autre.

Vous pourriez privilégier le REER si…

Votre revenu annuel dépasse 50 000 $. Tout dépend de la tranche d’imposition dans laquelle vous vous trouvez aujourd’hui par rapport à celle où vous pensez être plus tard.

Comme l’explique Michael Craig, conseiller chez Wealthsimple : « Quand vous cotisez à un REER, vous retranchez essentiellement le montant de votre cotisation de votre revenu imposable de l’année. Vous obtenez alors un remboursement d’impôt basé sur votre taux marginal, qui est généralement plus élevé quand vos revenus sont importants. Maintenant, projetons-nous à la retraite, vers 70 ans. L’objectif est de retirer cet argent du REER à un moment où votre taux d’imposition sera plus bas. Car lorsque vous payez de l’impôt sur les retraits de votre REER, vous êtes imposé à un taux plus faible que celui qui vous a donné droit à un remboursement au moment de la cotisation. » En d’autres mots, il est plus avantageux de cotiser à un REER quand vos revenus sont élevés, puis de retirer vos fonds plus tard, lorsque vos revenus sont plus modestes, afin de maximiser les avantages fiscaux.

Prenons l’exemple d’Amina, qui gagne environ 90 000 $ par année et qui verse 5 000 $ dans son REER. Avec ce revenu, son taux marginal d’imposition tourne autour de 40 %. Mais comme ces 5 000 $ ne sont pas imposés au moment de la cotisation, elle les récupère sous forme de baisse d’impôt et peut ainsi laisser croître ses placements. À la retraite, le taux d’imposition d’Amina sera plus bas et la valeur de ses placements aura beaucoup augmenté, puisqu’ils auront fructifié à l’abri de l’impôt. Lorsqu’elle commencera à retirer cet argent, elle paiera moins d’impôt et pourra garder une plus grande part de son épargne. Un atout non négligeable quand cette épargne devient sa principale source de revenus.

Si vous disposez d’un revenu suffisant pour épargner à long terme.

Plus votre revenu est élevé, plus il est probable que vous puissiez verser un montant important dans votre REER (tout en respectant vos plafonds de cotisation et de déduction). Vous obtiendrez alors un remboursement d’impôt. Que faire de ce petit extra? L’investir dans un CELI et profiter d’autres avantages fiscaux.

Si vous souhaitez investir de façon importante dans des actions étrangères.

Vous pouvez – et devriez – diversifier vos placements, que ce soit dans un CELI ou un REER. Utiliser ces comptes uniquement comme de simples comptes d’épargne serait une occasion manquée : vous ne profiteriez pas pleinement des avantages fiscaux liés à la croissance de vos placements.

Mais si vous visez surtout des actions étrangères, particulièrement américaines, mieux vaut passer par un REER. Pourquoi? Parce que l’Internal Revenue Service (IRS), l’agence du revenu américaine, ne reconnaît pas le CELI comme un régime de retraite. Vous devrez donc payer une retenue d’impôt pour non-résident·es sur les revenus (comme les dividendes) provenant de sources américaines. Avec un REER, cette retenue ne s’applique pas.

Si vous et votre partenaire avez des revenus très différents.

Prenons l’exemple d’Émilie et Yasmine, qui sont mariées. Yasmine gagne 100 000 $, tandis qu’Émilie gagne 40 000 $. Leur capacité de cotisation à un REER n’est pas la même : 18 % de 100 000 $ et 18 % de 40 000 $ ne donnent pas du tout les mêmes plafonds de déduction. Yasmine dispose de 18 000 $ en droits de cotisation au REER, mais plutôt que de tout verser dans son propre compte, elle peut choisir d’en mettre une partie dans le REER d’Émilie.

L’avantage se fait sentir à la retraite : idéalement, à leurs 70 ans, les sommes accumulées dans les deux comptes seront plus équilibrées. Le couple aura alors plus de flexibilité pour décider dans quel compte piger, selon les besoins. Et comme le taux marginal d’imposition de Yasmine risque d’être plus élevé que celui d’Émilie, elles pourraient choisir de retirer à partir du REER d’Émilie pour financer de gros projets (rénovation ou grand voyage) et ainsi profiter d’un taux plus avantageux.

Vous pourriez privilégier le CELI si…

Votre revenu annuel est inférieur à 50 000 $.

Les spécialistes en planification financière recommandent souvent le CELI comme principal outil d’épargne-retraite pour les personnes à revenu plus modeste. L’une des raisons est que le CELI n’est pas lié à votre revenu. Dès vos 18 ans, vous obtenez les mêmes droits de cotisation que tout le monde, et ce montant augmente chaque année. Vous échappez ainsi à la règle des 18 % qui encadre les cotisations au REER.

Si vous voulez accéder à votre argent sans restriction.

Contrairement au REER, le CELI n’impose aucune règle sur les retraits et n’entraîne pas de conséquences fiscales lorsque vous en retirez des fonds. C’est une option particulièrement intéressante si vous épargnez pour un objectif précis, comme une maison ou un mariage. Puisque l’argent que vous retirez est libre d’impôt et accessible en tout temps, le CELI offre une grande souplesse et des avantages importants pour vos projets d’épargne. N’oubliez simplement pas de continuer à y cotiser pour profiter de revenus libres d’impôt à long terme.

Si vous ne voulez pas de date limite pour votre compte.

Un autre avantage du CELI est qu’il n’expire pas. Vous pouvez l’utiliser à votre rythme : laisser vos placements croître aussi longtemps que vous le souhaitez et retirer de l’argent en tout temps. Avec le REER, les règles sont un peu différentes. À 71 ans, il est automatiquement converti en fonds enregistré de revenu de retraite (FERR), et dès 72 ans, vous devez en retirer un montant minimum chaque année.

Quels placements privilégier dans un CELI ou un REER?

Comme nous l’avons mentionné plus tôt, considérer ces comptes comme de simples comptes d’épargne serait passer à côté de nombreuses occasions de faire croître votre argent. Le CELI comme le REER peuvent détenir de l’argent comptant, des obligations d’État ou de sociétés, des actions, des FNB et des fonds communs de placement.

Avec un CELI, les gains en capital réalisés sur vos actions sont libres d’impôt. En revanche, si vos placements perdent de la valeur, vous ne pouvez pas déclarer de perte en capital. Alors que le REER est surtout destiné à la retraite, le CELI peut répondre à divers objectifs d’épargne. C’est pourquoi certaines personnes y placent des actifs plus audacieux, à haut risque et à fort potentiel de rendement, tout en réservant leur REER pour des placements plus stables à mesure qu’ils approchent de la retraite. Dans tous les cas, si votre priorité est de préparer la retraite, peu importe le compte, une bonne règle consiste à mettre de côté environ 20 % de votre revenu. Plus vous épargnez aujourd’hui, mieux vous vivrez demain.

Comme on l’a mentionné plus tôt, si vous voulez diversifier vos placements avec des actions internationales (particulièrement américaines), il est préférable de les mettre dans un REER pour continuer à tirer le maximum d’avantages fiscaux.

REER ou CELI : tout dépend de votre situation

Que vous choisissiez l’un ou l’autre, et combien vous décidez d’y investir, dépendra en grande partie de votre situation financière et de vos objectifs personnels. Mais dans certains cas, il peut être plus logique de privilégier un compte plutôt que l’autre.

CELI ou REER pour les familles à faible revenu?

Comme ces deux comptes n’ont pas le même fonctionnement fiscal, les familles et les personnes à plus faible revenu ont généralement avantage à privilégier le CELI. Le REER devient vraiment intéressant lorsqu’on est dans une tranche d’imposition élevée, puis qu’on retire l’argent plus tard, dans une tranche plus basse.

Comme l’explique Michael Craig : « Disons que vous gagnez 30 000 $ et que vous versez de l’argent dans un REER. Votre taux marginal d’imposition est relativement bas. Plus tard, si vous combinez les retraits de votre REER avec d’autres revenus, vous risquez de vous retrouver dans une tranche d’imposition plus élevée. Pas l’idéal : vous finissez par redonner plus au gouvernement que ce que vous aviez reçu en remboursement au moment de la cotisation. » Si c’est votre situation, il est souvent plus logique d’investir autant que possible dans un CELI, après impôts et dépenses.

REER ou CELI pour les personnes à revenu élevé?

Si vos moyens vous le permettent, le scénario idéal est bien sûr de cotiser aux deux comptes. Mais pour les personnes à revenu élevé, qui se trouvent dans une tranche d’imposition plus importante, le REER est souvent un choix particulièrement intéressant : y verser le maximum possible permet de réduire l’impôt à payer aujourd’hui et d’obtenir un remboursement d’impôt. Ce remboursement peut ensuite être réinvesti – dans un CELI, un REER ou même un compte non enregistré. Et plus tard, à la retraite, vous pourrez profiter de votre REER à un moment où votre taux d’imposition sera probablement plus bas.

REER ou CELI pour les étudiant·es?

Si vous débutez en investissement ou que vous n’avez pas encore beaucoup d’économies – ce qui est souvent le cas des personnes aux études, le CELI est souvent un meilleur choix. La raison est simple : tout est une question de revenu. Comme étudiant·e, vous gagnez rarement beaucoup d’argent (mais si c’est votre cas, dites-nous votre secret!). Et comme les cotisations au REER sont liées à votre revenu et que les remboursements d’impôt dépendent de votre taux marginal, vous ne profitez pas encore au maximum des avantages du REER. Le CELI devient alors une option plus accessible pour commencer à épargner (il n’est jamais trop tôt pour se lancer!). Et n’oubliez pas : vous pouvez retirer de votre CELI en tout temps, sans impôt ni pénalité, ce qui est pratique pour des objectifs d’épargne à moyen terme.

Il existe toutefois une exception. Si vous gagnez plus de 50 000 $ par année et que vous pensez entreprendre des études, vous pourriez utiliser votre REER grâce au Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP). Le REEP vous permet de retirer jusqu’à 20 000 $ de votre REER, sans impôt, pour financer des études à temps plein ou à temps partiel. Attention : cet argent doit être remis dans votre REER dans un délai de 10 ans, en remboursant au moins 10 % du montant par année dès le départ. Le REEP n’est donc indiqué que si vous avez déjà alimenté régulièrement un REER tout en étant dans une tranche d’imposition plus élevée.

REER ou CELI pour une mise de fonds?

À ce stade, vous en avez sans doute assez de nous entendre répéter pour la centième fois que les retraits d’un REER sont imposables et que ce compte devrait idéalement rester intact jusqu’à vos 71 ans. Mais il existe une exception : le Régime d’accession à la propriété (RAP). Si vous êtes admissible, l’Agence du revenu du Canada vous permet de retirer jusqu’à 60 000 $ sans impôt pour l’achat d’une première maison. Vous avez ensuite 15 ans pour remettre ces fonds dans votre REER, les remboursements commençant la deuxième année après le retrait.

Comme pour le REEP, le RAP ne vaut vraiment la peine que si vous cotisez régulièrement à votre REER et que vous profitez déjà d’un remboursement intéressant lié à un taux d’imposition plus élevé. Gardez toutefois en tête que cet argent devra être remboursé. Si vous devez en plus gérer un prêt hypothécaire, ces remboursements pourraient vite devenir un fardeau.

Si vous gagnez moins de 50 000 $, il peut être plus logique d’utiliser l’argent de votre CELI. Les retraits y sont libres d’impôt et sans condition, tout en vous permettant de continuer à faire croître vos revenus et de donner la priorité au REER plus tard, lorsque vous serez peut-être dans une tranche d’imposition plus élevée.

REER ou CELI pour la retraite?

Le REER est généralement perçu comme l’outil par excellence pour la retraite, alors que le CELI peut aussi servir à des projets à moyen terme. C’est vrai, surtout parce que les avantages fiscaux du REER deviennent particulièrement intéressants quand on passe d’une tranche d’imposition élevée (pendant la vie active) à une tranche plus basse (à la retraite). Mais au fond, tout dépend de votre situation.

Si vous prévoyez que votre REER sera votre seule source de revenus à la retraite, mieux vaut vous en tenir à ce compte. En effet, d’autres sources de revenus pourraient vous faire grimper dans une tranche d’imposition plus élevée et nuire aux avantages fiscaux du REER. Gardez aussi en tête que votre REER sera automatiquement converti en FERR à 71 ans et que, dès 72 ans, vous serez obligé·e de commencer à retirer un montant minimum chaque année – des retraits qui seront imposables.

Et si vous voulez prendre votre retraite avant 71 ans? « Si vous n’avez pas d’autres sources de revenus, vous pourriez envisager de puiser dans votre REER, explique Michael Craig. Dans ce cas, vous seriez dans une tranche d’imposition plus basse et auriez l’occasion de retirer de l’argent sans payer trop d’impôt. » Mais si vous avez d’autres revenus, mieux vaut d’abord utiliser votre CELI, ou même donner priorité à vos placements non enregistrés. Comme le résume Craig : « Idéalement, il faut repousser le plus longtemps possible le moment où vous pigez dans votre CELI et, si vous le pouvez, continuer à y cotiser. » C’est que, contrairement au REER, le CELI n’a aucune date limite pour les retraits. Plus vous laissez vos placements croître longtemps, plus vos rendements libres d’impôt ont de chances d’être importants.

REER ou CELI si vous cotisez déjà à un régime de pension?

Si vous cotisez à un régime de pension public en plus de verser dans un REER, gardez en tête que les deux peuvent s’influencer. Quand vous retirez des fonds de votre REER, cet argent est considéré comme un revenu imposable. Et si votre revenu est trop élevé, cela peut réduire certaines prestations gouvernementales, comme la Sécurité de la vieillesse (SV). Par exemple, si vous recevez le Supplément de revenu garanti (SRG) et que vous retirez de l’argent d’un REER, vos versements du SRG pourraient diminuer l’année suivante, voire disparaître.

Avec un CELI, c’est différent : l’argent que vous retirez n’est pas considéré comme un revenu. Cela signifie qu’il n’affecte pas vos prestations gouvernementales liées au revenu, comme la SV ou le SRG. Si vous prévoyez dépendre davantage de ces programmes à la retraite, il peut donc être logique de donner priorité au CELI.

REER ou CELI pour la formation continue?

Si vous gagnez plus de 50 000 $ par année et envisagez de retourner aux études ou de suivre une formation, le REER peut être intéressant grâce au REEP. Tout montant retiré devra être remis dans votre REER dans un délai de 10 ans, à partir du moment du retrait. Si vos revenus sont plus modestes ou que vous êtes dans une tranche d’imposition plus basse, il peut être plus avantageux de puiser dans votre CELI : cet argent est libre d’impôt et ne doit pas être remboursé.

Transférer l’épargne d’un CELI vers un REER

Faisons un petit rappel : le CELI est généralement plus avantageux quand vos revenus sont modestes, alors que le REER devient intéressant si vos revenus augmentent et que vous prévoyez un taux d’imposition plus bas à la retraite. Au fil du temps (et des promotions), il peut donc être logique de passer du CELI au REER pour profiter de ses avantages fiscaux.

On ne peut pas transférer directement des placements d’un CELI à un REER. Par contre, vous pouvez retirer de l’argent de votre CELI sans impôt, puis le verser dans votre REER. Assurez-vous simplement d’avoir suffisamment de droits de cotisation disponibles avant d’y déposer vos fonds!

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