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Tout sur le CELI (compte d’épargne libre d’impôt)

Mis à jour 23 avril 2025

Résumé

Un CELI (compte d’épargne libre d’impôt) n’est pas un compte d’épargne ordinaire. Vous choisissez ce que vous y déposez – de l’argent, des fonds négociés en bourse, des certificats de placement garanti, des actions ou des obligations. Et comme les sommes versées ont déjà été imposées, vous n’aurez pas à payer d’impôt lors des retraits. Toutefois, un plafond de cotisation annuel est fixé par le gouvernement, et tout excédent entraîne une pénalité importante. Les CELI sont offerts aux personnes résidant au Canada âgées de 18 ans et plus, et sont facilement transférables d’une institution financière à une autre.

Avec un CELI, on est loin du compte d’épargne de la caisse scolaire où vous déposiez vos sous dans une enveloppe, enfant. Imaginez plutôt un CELI comme un panier dans lequel vous choisissez ce que vous mettez : des fonds négociés en bourse (FNB), des certificats de placement garanti (CPG), des actions, des obligations et, oui, aussi de l’argent comptant.

Le gouvernement du Canada a mis en place le CELI en 2009 pour encourager les gens à épargner. Comme l’argent que vous y déposez provient d’un revenu déjà imposé, vous n’aurez rien à payer lorsque vous le retirerez.

Un CELI, comment ça fonctionne?

Vous ouvrez un CELI, vous y déposez de l’argent, vous investissez, et vous regardez ça pousser comme une petite plante. Un des grands atouts du CELI, c’est sa flexibilité : contrairement au REER, vous pouvez retirer des fonds quand bon vous semble, sans avoir à payer de pénalité. Cela dit, il y a un plafond de cotisation annuel fixé par le gouvernement, une limite qui change d’année en année et détermine le montant maximal que vous pouvez verser dans votre compte. Avant de commencer à cotiser, prenez le temps de vérifier la limite de l’année en cours ainsi que celles des années passées. C’est que dépasser peut coûter cher : une pénalité de 1 % par mois est appliquée sur l’excédent tant qu’il n’est pas retiré.

Quand vous retirez de l’argent d’un CELI, le montant s’ajoute à vos droits de cotisation au début de l’année suivante. Par exemple, si vous avez déjà atteint votre limite et que vous sortez 5 000 $ cette année, vous devrez attendre au 1er janvier de l’an prochain pour pouvoir remettre ces 5 000 $ dans votre compte. Bon à savoir aussi : si vous ne cotisez pas une année, les droits ne disparaissent pas. Ils se reportent à l’année suivante, ce qui fait que votre plafond de cotisation continue d’augmenter avec le temps.

Les avantages du CELI

Le CELI fait partie des comptes d’épargne fiscalement avantageux, mis en place par le gouvernement pour encourager l’épargne, que ce soit pour la retraite ou un achat important comme une maison, en offrant des allègements fiscaux. Contrairement au REER, les cotisations versées dans un CELI ne donnent pas droit à une déduction immédiate, mais vous bénéficiez d’un avantage plus tard : tous les gains réalisés dans le compte sont exonérés d’impôt. Autrement dit, puisque vous avez déjà payé de l’impôt sur l’argent que vous y déposez, vous n’aurez rien à payer au moment du retrait.

Les bémols du CELI

Un CELI, c’est super, mais ça peut vous jouer des tours si vous ne faites pas attention à vos montants de cotisation. Vous pouvez en ouvrir autant que vous voulez, mais votre plafond de cotisation reste le même – et avec plusieurs comptes, c’est facile de perdre le fil. Comme on l’a dit, si vous dépassez votre maximum pour l’année, vous devrez payer une pénalité de 1 % par mois sur le montant excédentaire. Même si c’est par inadvertance!

Limites de cotisation au CELI

Le gouvernement ne prévoit pas les limites de cotisation au CELI sur le long terme. Pour cette année, la limite est de 7 000 $, peu importe combien vous gagnez et qui vous êtes (tant que vous avez la résidence canadienne et 18 ans ou plus). Vos droits de cotisation au CELI commencent à s’accumuler à partir de 2009, de l’année où vous avez eu 18 ans, ou de l’année où vous avez obtenu la citoyenneté canadienne, selon ce qui est le plus récent. Pour les années 2009 à 2025, le maximum total de droits de cotisation est donc de 102 000 $.

Où investir avec un CELI?

Vous pourriez choisir d’investir dans des actions, des obligations, de l’immobilier ou des fonds négociés en bourse (FNB). Plusieurs facteurs influencent cette décision, notamment votre tolérance au risque et votre horizon de placement, c’est-à-dire le moment où vous prévoyez utiliser cet argent.

Impôts et CELI

Quand on parle de CELI, ce sont surtout les règles de cotisation et de retrait qui retiennent l’attention. Mais personne n’a le goût d’avoir une mauvaise surprise au moment de faire ses impôts, n’est-ce pas? Même si, comme son nom l’indique, le compte d’épargne libre d’impôt est censé être… libre d’impôt, certaines situations peuvent quand même entraîner une facture fiscale.

En général, les intérêts, les dividendes et les gains en capital générés dans un CELI ne sont pas imposables, ni tant qu’ils restent dans le compte ni au moment du retrait. Cela dit, les dividendes versés par des actions ou des FNB cotés aux États-Unis sont souvent soumis à une retenue d’impôt de 15 % pour les non-résidents, prélevée à la source par l’IRS (le fisc américain).

Il est aussi possible de devoir payer de l’impôt sur un CELI lorsqu’on vit à l’extérieur du Canada. Si une cotisation est faite au cours d’une année où le statut de non-résident s’applique, une pénalité de 1 % par mois s’ajoute sur le montant cotisé. On parle de non-résidence lorsque le Canada n’est plus le lieu de résidence principale pendant la majorité de l’année fiscale.

Qui peut ouvrir un CELI?

Toute personne de 18 ans ou plus résidant au Canada et possédant un numéro d’assurance sociale (NAS) valide peut ouvrir un CELI. Il suffit de communiquer avec une institution financière, une caisse populaire ou une compagnie d’assurance qui offre ce type de compte, et de fournir son NAS ainsi que sa date de naissance. À moins d’essayer de se faire passer pour quelqu’un d’autre, ça ne devrait pas prendre plus de dix minutes.

Transférer un CELI d’une autre institution financière

Bonne nouvelle pour les gens qui se magasinent une nouvelle banque : transférer un CELI, c’est tout simple. Des frais peuvent s’appliquer, mais votre nouvelle institution financière pourrait les rembourser. Mieux vaut vérifier auprès des deux parties pour bien comprendre les frais possibles.

En général, transférer un CELI n’a pas de conséquences fiscales. À noter toutefois : lorsque vous autorisez le transfert, on vous demandera souvent si vous préférez le faire en espèces ou en nature, c’est-à-dire vendre vos placements avant le transfert ou les déplacer tels quels. Selon les placements détenus et l’option choisie, certains frais peuvent s’appliquer.

CELI – en cas de décès

Même si ce n’est jamais agréable d’y penser, il est important de savoir ce qu’il advient d’un CELI en cas de décès de la personne titulaire.

Il est possible de désigner un·e titulaire remplaçant·e ou un·e bénéficiaire désigné·e. La nouvelle personne titulaire doit être un·e partenaire admissible (mariage, union de fait). Dans ce cas, la totalité du CELI lui est transférée, et le compte continue de croître à l’abri de l’impôt. À noter que ce transfert n’a aucun effet sur les droits de cotisation de la personne titulaire remplaçante : ni augmentation ni réduction.

Toute autre personne qui hérite d’un CELI est considérée comme un·e bénéficiaire désigné·e, et reçoit la somme en argent du CELI. Un·e bénéficiaire peut choisir de placer la somme dans son CELI, si assez de droits de cotisation sont disponibles. Sinon, elle sera déposée dans un compte imposable, et le·la bénéficiaire sera responsable du paiement des impôts sur toute croissance après le décès de la personne titulaire du compte.

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Frequently Asked Questions

Pour ouvrir un CELI et commencer à y cotiser, vous devez avoir un NAS valide, au moins 18 ans et le statut de résident du Canada. En tant que titulaire du compte, vous êtes la seule personne autorisée à faire des cotisations ou des retraits, et à décider de la manière dont les fonds sont investis.

Oui. Les droits de cotisation désignent le montant maximal que vous pouvez déposer dans votre CELI chaque année, et s’accumulent automatiquement chaque année. Vous pouvez également retirer de l’argent de votre CELI à tout moment, mais gardez à l’esprit que le montant retiré ne sera ajouté à vos droits de cotisation annuels qu’au début de l’année suivante. Les droits de cotisation inutilisés sont aussi reportés à l’année suivante. Contrairement aux REER, vous ne pouvez pas déduire le montant cotisé de votre revenu imposable.

Vos droits de cotisation correspondent à la somme de la limite de cotisation de cette année et de tous les droits de cotisation inutilisés des années précédentes. Pour 2025, la limite de cotisation au CELI est de 7 000 $. Toutefois, vos droits de cotisation sont calculés en fonction de ce montant, des droits de cotisation inutilisés de l’année précédente, ainsi que des retraits effectués au cours de l’année précédente.

On ne les déclare pas. Contrairement au REER, les cotisations à un CELI ne sont pas déductibles d’impôt, et elles ne figurent pas sur la déclaration de revenus. En effet, les intérêts, dividendes et gains en capital générés dans un CELI sont exonérés d’impôt, tout comme les retraits. L’avantage d’un CELI n’est pas de pouvoir déduire les cotisations de votre revenu, mais plutôt que les gains générés dans la compte peuvent croître à l’abri de l’impôt.

Certainement! Rien ne vous en empêche, mais ce n’est pas forcément l’usage qu’on recommande. L’argent placé dans un CELI peut croître à l’abri de l’impôt, et vous ne payez pas d’impôt sur les retraits. Il faut simplement garder en tête la limite de cotisation : si vous retirez des fonds, vous ne pourrez pas les remettre dans le compte avant l’année suivante. Tant que vous respectez les plafonds de cotisation, rien ne vous empêche de prendre un CELI comme fonds d’urgence. Cela dit, les CELI sont plutôt utilisés en complément des REER pour constituer une épargne-retraite ou pour financer un achat important à plus long terme. Pour un fonds d’urgence, il est généralement préférable de garder son argent sous forme de liquidités, par exemple dans un compte d’épargne, plutôt que dans des placements. Vous voulez pouvoir y accéder rapidement, sans risquer de devoir vendre au mauvais moment si les marchés baissent. Une bonne stratégie pourrait être de garder votre fonds d’urgence dans un compte d’épargne, et d’utiliser votre CELI pour vos objectifs d’épargne à plus long terme.

Absolument. Mais la même logique s’applique : une fois l’argent retiré, vous ne pourrez pas le remettre avant l’année suivante. Si vous prévoyez des vacances dans un avenir rapproché, un compte d’épargne accessible pourrait être une meilleure option pour éviter les fluctuations du marché. Mais si vous mettez de l’argent de côté pour le voyage de vos rêves dans dix ans, investir ces sommes pourrait être plus pertinent. Tout dépend de votre situation!

Tant que vous avez un fonds d’urgence ailleurs, allez-y. Si vous en avez les moyens, utiliser tous les droits de cotisation disponibles vous permet de profiter pleinement des avantages fiscaux du CELI. Assurez-vous simplement de respecter votre plafond et d’éviter de dépasser si vous retirez des fonds avec l’intention de les remettre en cours d’année.

Oui. Comme n’importe quel autre investissement, les actifs dans votre CELI peuvent perdre de la valeur avec le temps. Vous pouvez aussi perdre des droits de cotisation. Si vous retirez tout l’argent d’un CELI et que la valeur est inférieure à votre plafond, l’année suivante, vous ne récupérerez que la valeur du retrait, pas l’intégralité de vos droits de cotisation.

Vous pouvez ouvrir autant de comptes CELI que vous voulez, mais vos droits de cotisation restent les mêmes. Ça veut dire que si votre limite est de 6 000 $ pour l’année, vous ne pouvez cotiser que 6 000 $ au total, que ce soit réparti entre cinq CELI ou dans un seul. Avoir plusieurs CELI peut être utile pour certaines personnes, mais ça peut aussi compliquer le suivi des cotisations.

Non, les CELI ne peuvent pas être conjoints. Vous êtes l’unique titulaire de votre compte CELI. En effet, chaque personne a son propre plafond de cotisation, et ce plafond ne peut être combiné avec celui de quelqu’un d’autre. Vous avez toutefois la possibilité de désigner un·e titulaire remplaçant·e et des bénéficiaires pour votre CELI.

Oui, les actifs détenus dans un CELI peuvent servir de garantie pour un prêt. Par exemple, un CELI peut être utilisé pour garantir une hypothèque. Cela s’accompagne souvent d’une condition : il est interdit de retirer des fonds du compte tant que le prêt n’a pas été entièrement remboursé.

Des comptes adaptés à vos objectifs