Disons que vous faites partie des chanceux dont l'employeur offre un régime de pension. Vous êtes sur le point d'accepter un nouvel emploi, mais vous vous inquiétez de ce que vous ferez de votre pension. C'est en plein le bon moment pour connaître le compte de retraite immobilisé (CRI).
Si les acronymes ne vous inspirent pas, vous pouvez simplement les appeler des compte de retraite avec immobilisation des fonds. Techniquement, ce sont des comptes de retraite reporté. Vous ne pourrez plus y contribuer une fois qu'il sera converti en un CRI. Vous garderez toutefois le contrôle sur les investissements. Si vous quittez un emploi attaché à une une pension (ou si vous êtes congédié d'un tel emploi), votre rente sera convertie en CRI.
À la retraite, les CRI peuvent être utilisés pour acheter des revenus de retraite (par le biais de fonds de revenu viager, qui ressemblent au fonds enregistré de revenu de retraite) ou convertis en rente. Tout comme le REER, le CRI doit être fermé avant le 31 décembre de l'année de vos 71 ans.
Il est plutôt difficile de retirer de l'argent d'un CRI. C'est un avantage pour ceux qui ont besoin d'aide afin de se discipliner. Les épargnants les plus avisés apprécient aussi le fait de gérer les fonds eux-mêmes plutôt que de se fier à leur ancien employeur en espérant qu'il sera un bon gardien de leur argent.
Vous devez connaître la réglementation, qui peut varier d'une province à l'autre, notamment quant au moment et à la manière de retirer l'argent. La planification de votre retraite pourrait vous donner le tournis.
Et si c'est un avantage pour les acheteurs compulsifs, c'est un inconvénient pour ceux qui ont réellement besoin de leur argent. Les fonds d'un CRI peuvent parfois être retirés en cas de sérieuses difficultés financières, mais les conditions diffèrent d'une province à l'autre. Les gens qui veulent mettre la main sur cet argent pour retourner sur les bancs d'école ou pour faire une mise de fonds sur une propriété seront déçus: ce n'est pas permis.