C’est l’idée, un peu contre-intuitive, de vendre volontairement un placement qui a perdu de la valeur pour alléger votre facture d’impôt. En clair, vous encaissez une perte maintenant pour pouvoir la déduire de vos gains imposables.
Vous vous demandez sans doute : pourquoi vendre un titre qui pourrait rebondir? C’est là que la stratégie devient intéressante. Elle se fait en deux temps. D’abord, vous vendez un placement à perte. Ensuite, vous en achetez un autre, similaire. Si le marché repart à la hausse, ce nouveau placement profitera de la reprise, et vous, d’une déduction fiscale au passage.
Exemple de vente à perte à des fins fiscales
Supposons que vous avez investi 5 000 $ dans une entreprise énergétique l’an dernier, et que ce placement ne vaut plus que 4 000 $ aujourd’hui. Pas de souci : vous pouvez vendre ce titre, en acheter un autre, semblable, et déclarer une perte de 1 000 $ pour réduire vos gains en capital imposables.
Petit bémol : vous – ou toute personne qui vous est liée – ne pouvez pas vendre un placement et racheter exactement le même dans un délai de 61 jours (soit 30 jours avant et 30 jours après la vente). En clair, pas question de tricher.
Envie de maintenir une exposition au même secteur sans enfreindre les règles? Misez sur une entreprise concurrente ou un FNB énergétique. D’autres astuces existent, mais pour les mettre en œuvre sans faux pas, mieux vaut laisser faire les algorithmes.
Les avantages
Non seulement cette méthode allège votre fardeau fiscal, mais elle stimule également vos rendements grâce à la magie des intérêts composés. Comment? Au lieu d’envoyer votre argent à Revenu Canada tout de suite, vous le laissez investi, et il continue à travailler pour vous. À long terme, les gains générés par l’impôt que vous avez différé peuvent peser dans la balance.
Les inconvénients
Il est interdit de réaliser des ventes à perte dans les comptes de retraite. En effet, ces comptes profitent déjà de réductions fiscales, il serait donc malavisé d’y appliquer cette stratégie en plus.
Autre limite : vous ne pouvez pas racheter exactement le même placement. Trouver une option similaire, mais pas identique, peut devenir un vrai casse-tête si vous gérez tout vous-même.
Chaque situation étant unique, il est judicieux de consulter un·e fiscaliste ou un·e conseiller·ère financier·ère. Certaines plateformes d’investissement offrent aussi ce service directement, sans que vous ayez à lever le petit doigt.