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Fonds d’urgence : c’est quoi, pourquoi en avoir un et combien mettre de côté

Mis à jour 22 juillet 2025

La vie est pleine de surprises. Pour certaines personnes, ce sera peut-être un chèque géant d’un million de dollars livré un lundi matin. Mais en général, les surprises sont beaucoup moins réjouissantes : une catastrophe naturelle qui endommage votre maison, un problème de santé qui vous empêche de travailler ou encore une mise à pied inattendue.

Et même sans être aussi graves, ces imprévus peuvent sérieusement chambouler vos finances. Une transmission qui rend l’âme, une facture de 1 000 $ chez le mécano… et vous voilà dans la marmelade – pour rester chic. Une perte de revenu soudaine peut vite vous obliger à sortir la carte de crédit pour couvrir vos dépenses essentielles, et vous entraîner dans une spirale de dettes difficiles à rembourser. Même si vous êtes fan des ramens à 30 cents le paquet, encore faut-il avoir une cuisine où les faire cuire. C’est là où le fonds d’urgence prend tout son sens.

Qu’est-ce qu’un fonds d’urgence?

Un fonds d’urgence, c’est une réserve d’argent facilement accessible en cas de coup dur. Attention : « facilement accessible » ne veut pas dire cachée sous le matelas, une habitude que bien trop de gens perpétuent encore, étonnamment. Non seulement l’argent planqué dans le Serta risque d’attirer la vermine (un rat en Inde a avalé l’équivalent de 18 000 $ avant de tomber raide mort), mais l’inflation gruge lentement, mais sûrement la valeur de vos économies. Facilement accessible signifie liquide : vous devez pouvoir y accéder rapidement, en ligne ou en succursale, et le transférer vers votre compte.

Quand commencer un fonds d’urgence?

Voyons voir… il y a trois ans? Il y a trois mois, au moins? Non plus? Alors, disons maintenant, et par maintenant, on veut dire aujourd’hui. Sérieusement, avoir un fonds d’urgence, c’est une habitude saine à adopter. Vous savez, les fuites n’attendent pas que vous ayez reçu une prime pour arriver, elles ne font pas de cadeau. Si mettre de côté une grosse somme vous semble décourageant, c’est probablement parce que vous voyez trop grand, trop vite. Mais c’est petit à petit que vous la mettrez de côté. Et un beau matin, vous réaliserez que vous avez ce beau coussin pour amortir les coups durs.

Petit rappel : avant de commencer à épargner pour un fonds d’urgence (ou pour quoi que ce soit d’autre, d’ailleurs), remboursez d’abord vos dettes de carte de crédit. Des intérêts de 15 à 20 %, c’est une urgence.

Quelle est la meilleure façon de commencer un fonds d’urgence?

Avec beaucoup… ou avec peu. Tout dépend de vos moyens. Si vous recevez chaque année une rentrée d’argent de quelques centaines, voire de milliers de dollars – un remboursement d’impôt, une prime au travail, un généreux coup de pouce d’un proche – ne dépensez pas tout sur des Louboutin ou des centaines de pilsners, déposez cet argent dans un compte à intérêts élevés.

Et si vous partez de zéro, sans montant inattendu à l’horizon, pas de souci : allez-y petit à petit. Voyez avec votre institution financière si vous pouvez automatiser un virement de 50 ou 100 $ par mois vers votre compte d’épargne (ou même 10 $). Vous ne le remarquerez sans doute même pas, sauf si ça vous met dans le rouge, ce qui ne vous arrivera pas si vous ajustez votre budget en conséquence. Un petit café par jour à 5 $, mine de rien, vous coûte 150 $ par mois.

Combien faut-il mettre dans un fonds d’urgence?

La réponse classique, approuvée par les spécialistes des finances personnelles, c’est entre trois et six mois de dépenses courantes. Mais avec les incertitudes économiques des dernières années, plusieurs expert·es suggèrent maintenant de viser huit à douze mois, si c’est possible. Cela dit, si vous avez l’équivalent de six mois sous la main, vous êtes en bonne position pour affronter la plupart des tempêtes.

Un point souvent oublié dans ce type d’article : vos besoins réels dépendent de votre situation. Si vous savez que vous pourriez compter sur un proche en cas de pépin (disons, un parent ou un grand-parent à l’aise financièrement), vos besoins immédiats sont peut-être moindres. Mais peu importe votre contexte, tout le monde devrait viser au minimum trois mois de dépenses de base.

Pour déterminer le montant idéal, la première étape est d’évaluer vos dépenses mensuelles essentielles. Voici les grandes catégories à prendre en compte (le gouvernement du Canada propose une liste utile des principales catégories à considérer) :

  • Logement

  • Chauffage et services publics

  • Nourriture

  • Vêtements

  • Assurance maladie

  • Transport

N’oubliez pas que la vie dans une métropole coûte généralement plus cher qu’en banlieue ou en région. Votre chiffre idéal dépend de votre réalité. Adaptez-le à votre situation.

Où garder votre fonds d’urgence?

Liquide, liquide, liquide. C’est la règle d’or. Votre fonds d’urgence doit être accessible rapidement, en totalité, idéalement dans un délai de 24 à 48 heures. Autrement dit, il ne faut surtout pas l’investir en Bourse ou dans des placements risqués. Voici deux options à envisager :

  • Compte d’épargne. Les banques en proposent depuis toujours. L’intérêt versé est généralement très faible, mais vos dépôts sont protégés jusqu’à 1 M$ par le gouvernement en cas de faillite bancaire.

  • CPG (certificat de placement garanti). Un CPG, c’est une option plutôt sécuritaire pour faire fructifier votre fonds d’urgence. Attention toutefois : la plupart exigent que vous laissiez l’argent en place pendant une période donnée, parfois jusqu’à cinq ans, en échange d’un meilleur taux. Et si vous devez le retirer plus tôt, attendez-vous à des pénalités importantes. La plupart nécessitent aussi un dépôt minimal de 500 $ ou plus.

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