Qu’est-ce que l’investissement passif?
L’investissement passif consiste à créer un portefeuille diversifié et peu coûteux, conçu pour suivre un indice boursier ou un indice de référence, et à le laisser croître au fil du temps. L’idée est de suivre le marché, de garder le cap sans céder à la panique face aux fluctuations inévitables. Cette stratégie, qui peut sembler simple, a historiquement généré des rendements solides à long terme.
Elle repose sur un principe : les marchés sont généralement efficients, c’est-à-dire que les prix des titres reflètent déjà toute l’information disponible. Tenter de battre le marché par des transactions actives s’avère donc très difficile. En investissant dans l’ensemble du marché et en limitant les frais au strict minimum, les investisseur·euses passif·ves visent à reproduire les rendements globaux du marché.
Et ce n’est pas qu’une théorie : de nombreuses études montrent qu’à long terme, l’approche passive surpasse celle de la majorité des pros qui essaient de battre le marché.
Investissement passif ou actif?
Avec l’investissement passif, vous laissez tout simplement votre argent suivre les grandes tendances du marché. L’investissement actif, lui, exige une implication bien plus importante : formuler des prévisions, multiplier les transactions et tenter de devancer les autres personnes qui investissent. Trois raisons rendent l’approche passive particulièrement attrayante : des frais moins élevés, une meilleure performance à long terme et des avantages fiscaux non négligeables.
Les frais
Pendant des décennies, de nombreuses personnes ont bâti leur portefeuille à l’aide de fonds communs de placement gérés activement – des fonds administrés par des spécialistes qui achètent et vendent des titres dans l’espoir de battre le marché. Ces spécialistes ne travaillent pas gratuitement : ils s’appuient sur des équipes entières d’analystes, de chercheur.euses et de courtièr.es. Le coût de cette structure est refilé aux investisseur.euses sous forme de ratio de frais de gestion (RFG).
Ce ratio, exprimé en pourcentage, peut sembler modeste – 1 ou 2 %, par exemple – mais il est prélevé chaque année sur la valeur totale du fonds, peu importe sa performance.
Et le RFG ne couvre pas tout. Il faut aussi tenir compte des frais de transaction (chaque fois qu’un placement est acheté ou vendu), ainsi que des frais d’entrée ou de sortie, c’est-à-dire les commissions. Sur le long terme, ces frais peuvent sérieusement gruger vos rendements.
La performance
Les frais élevés peuvent être justifiés s’ils sont associés à des rendements exceptionnellement élevés qui compensent ces coûts. Mais en réalité, c’est rarement le cas. Les études sont claires et constantes : à long terme, la majorité des fonds gérés activement ne surpassent (en anglais) pas les placements passifs.
L’efficacité fiscale
C’est un avantage qu’on oublie souvent, mais qui compte : l’investissement passif peut aussi être plus intéressant d’un point de vue fiscal. Chaque fois qu’un placement est vendu à un prix supérieur à celui de son achat, un gain en capital est réalisé – et ce gain est imposable.
Plus un fonds effectue de transactions, plus les occasions de générer des gains imposables augmentent, ce qui alourdit la facture fiscale.
Les stratégies passives, elles, bougent moins. Moins de transactions, donc moins de gains à déclarer. C’est particulièrement vrai dans le cas des FNB. Comme les échanges se font directement entre investisseur.euses sur le marché boursier, le fonds n’a pas à réorganiser ses placements, ce qui réduit les conséquences fiscales. À l’inverse, dans un fonds commun de placement, les achats et les ventes se font auprès du fonds lui-même. Celui-ci peut alors être contraint de vendre certains actifs, et ainsi entraîner des gains imposables pour l’ensemble des détenteur.rices.
Quels sont les principes de l’investissement passif?
Si l’investissement passif vous intéresse, les FNB sont une option à considérer. Un FNB est un peu comme un panier d’investissement : en une seule transaction, vous achetez un grand nombre d’actions ou d’obligations. Ces fonds suivent des indices boursiers, tels que le S&P 500 ou l’indice composé S&P/TSX, et sont négociés tout au long de la journée, tout comme des actions.
Les FNB ont des frais de gestion parmi les plus bas du marché, généralement entre 0,05 % et 0,25 %. C’est possible parce qu’ils suivent une stratégie automatisée, sans gestion active coûteuse. Les fonds indiciels classiques offrent des avantages similaires, mais fonctionnent différemment : leur prix est établi une fois par jour et ils ne sont pas négociés en continu.
Le fournisseur du FNB s’occupe de tout. De votre côté, vous n’avez rien à faire. C’est l’un des avantages majeurs de l’investissement passif avec des FNB : vous n’avez pas à rééquilibrer vous-même vos placements pour rester exposé au marché, le fonds s’en occupe pour vous.
Même si la mécanique des FNB est assez technique, y investir est simple. Il vous suffit de créer un compte auprès d’un courtier en ligne, d’y déposer des fonds et de sélectionner les FNB qui correspondent à vos objectifs.
Les FNB qui suivent les grands indices sont les plus courants. Mais il existe aussi des produits plus spécialisés : FNB à effet de levier, inversés ou gérés activement. Avant d’investir dans ce type de produit, assurez-vous de bien comprendre la nature de votre investissement.
Stratégies d’investissement passif
Peu importe la manière dont vous choisissez d’investir, il y a une règle d’or qui revient toujours : diversifier, diversifier et diversifier. Une bonne diversification, c’est répartir vos placements dans différents types d’actifs (comme des actions ou des obligations), dans diverses régions du monde et dans une variété de secteurs. Le but est de minimiser les risques globaux. Si un secteur, un pays ou une catégorie d’actifs traverse une période difficile, les autres placements peuvent aider à compenser.